En Chine, photocopier des chants chrétiens est désormais interdit

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« Je n’ose même pas faire des copies de deux feuilles avec des hymnes religieux à cause d’enquêtes strictes. On m’a dit de dénoncer quiconque vient copier des documents religieux. »

La politique de sinisation se poursuit en Chine et la rigueur s’accroît au niveau de la publication de matériel religieux. Selon le magazine de défense de la liberté religieuse Bitter Winter, « il est interdit aux entreprises de publier des textes religieux qui ne passent pas la censure du Parti Communiste Chinois, et les services de poste et de messagerie ont interdiction de les distribuer ».

Les autorités inspectent les imprimeries pour vérifier le contenu publié. C’est par exemple le cas d’une entreprise du Henan en septembre dernier. Le directeur de cette imprimerie explique que les inspecteurs ont même regardé les papiers au sol pour voir s’il s’y trouvait un « contenu illicite ». Désormais il refuse toute commande de ce type.

« Les inspections sont trop rigoureuses. [...] Bien que des banderoles dans les rues indiquent que les gens sont autorisés à avoir des croyances religieuses, la seule foi qu’ils peuvent pratiquer librement est celle du Parti Communiste. »

Un responsable des ventes d’une autre entreprise confirme :

« Quiconque accepte de tels ordres enfreint la loi et risque d’être mis en prison. C’est la ligne que nous ne pouvons absolument pas franchir. Une imprimerie de la ville a été fermée pour l’impression de livres religieux et certains membres de son personnel ont été arrêtés. »

Dans une entreprise de copie de Luoyang, un employé confirme ces « enquêtes strictes » et révèle qu’on lui a demandé de « dénoncer quiconque vient photocopier des documents religieux ».

« Je n’ose même pas faire des copies de deux feuilles avec des hymnes religieux à cause d’enquêtes strictes. On m’a dit de dénoncer quiconque vient copier des documents religieux. »

En septembre dernier, un libraire chinois avait été condamné à sept années de prison après avoir été reconnu coupable d’ « opérations commerciales illégales ». Gina Goh, directrice régionale d’International Christian Concern pour l’Asie du Sud-Est, affirmait alors, « la répression contre le christianisme ne fera que s’intensifier ».

M.C.


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